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Depuis
les quinze dernières années, la formation professionnelle
et la formation professionnelle supérieure sont de plus en plus
perçues comme le remède universel aux bouleversements sociaux
découlant de la réorganisation profonde du monde du
travail canadien. Toutefois, quinze ans après le debut de notre
troisième révolution industrielle, et a la veille du transfert
de la formation aux provinces, il devient de plus en plus difficile de
dégager les grandes lignes d'une politique de formation nationale
ou même d'une vision nationale de la formation. Ce qui est encore
plus troublant, c'est que nous ne savons pas si notre démarche actuelle
en matière de formation saura répondre au taux élevé
de chômage et de sous-emploi à long terme ainsi qu'à
la précarité croissante de I'emploi qui, nous en sommes maintenant
conscients, sont les caractéristiques principales du nouvel ordre
du travail. Plus que jamais auparavant, la question "une formation pour
faire quoi?" est poseé avec insistance et intensité. Une
vision de la formation n'assurera peut-être pas I'avenir, mais I'absence
d'une telle vision I'hypothéquera sûrement.
Au
moyen de notre projet, le réseau de recherche en formation
et travail, nous tentons de combler le fossé qui existe
entre les deux solitudes traditionnelles du monde de la formation: entre
les techniciens et les universitaires; et aussi entre la recherche de langue
française et de langue anglaise. Nous avons rassemblé des
universitaires de quatorze universités et cinq collèges communautaires,
ainsi que des techniciens de vingt organisations. Au Canada, nos membres
proviennent de la Colombie-Britannique, du Quebec, de I'Ontario, du Yukon,
de la Saskatchewan, de Terre-Neuve, de la Nouvelle-Ecosse et du Nouveau-Brunswick.
Nous nous sommes aussi joints à des chercheurs européens
et australiens et avons pris des dispositions pour faire publier notre
recherche dans leurs pays.
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