| | |
|
||
|
Un aspect de la performance cognitive fortement représentatif des différences entre les gens est leur capacité à manipuler les informations spatiales. Une des tâches les plus répandues de mesure des différences individuelles concernant les « capacités spatiales » est celle de rotation mentale, présentée par Shepard et Metzler (1971).
Dans la tâche de rotation mentale utilisée ici, les participants à la recherche émettent des jugements sur des objets à 3-D conçus sur le modèle de ceux utilisés par Shepard et Metzler. Les objets sont soit identiques (illustrés ci-dessous par la paire de gauche) ou des images-miroir inversées de chaque objet (illustrées ci-dessous par la paire de droite). Dans chaque paire, l'objet de gauche est présenté dans la position droite et l'objet de droite, dans une position pivotante. Le travail du participant est de déterminer le plus rapidement possible si les figures sont les mêmes (c'est-à-dire, une copie de l'originale, différant uniquement de par son angle de rotation), ou différentes (c'est-à-dire, des images-miroir d'autres objets). Les réponses sont chronométrées et évaluées selon leur justesse.
L'expérience minimale consiste en 16 essais uniquement, mais les participants peuvent choisir d'effectuer 2, 3 ou 4 répliques de ces 16 essais. Dans chaque essai, une nouvelle paire des 16 paires d'objets possibles est présentée dans un ordre arbitraire. Huit sont des paires d'objets identiques et huit sont des paires images-miroir. Les huit paires de chaque série se distinguent par leur divergence angulaire qui, mesurée dans le sens des aiguilles d'une montre, s'étend de 0o à 315o (par 45o). Alors qu'il existe 16 paires possibles d'objets, chaque paire d'objets peut apparaître dans une des deux versions comme représenté par les paires ci-dessous, lesquelles sont toutes les deux des paires assorties de divergence angulaire de 180o.La version utilisée dans chaque essai est choisie au hasard.
Il y a deux variables intra-sujet à investiguer. L'une est la rotation de l'angle et l'autre, le type de paire. Un graphique tel que celui ci-dessous offre une représentation pratique des effets de ces variables qui peuvent être analysées, pour une signification plus grande, en utilisant des mesures répétées de 2 X 6 d'analyse de variance.
Aux effets de ces variables intra-sujet auxquelles s'intéressaient Shepard et Metzler dans leur recherche première, s'ajoutent d'autres variables inter-sujet d'intérêt. L'une est le genre, l'autre, l'âge. Les hommes sont d'habitude plus rapides que les femmes à effectuer des rotations mentales, de même que les jeunes adultes sont plus rapides que les enfants et que les personnes âgées.
Burnett, S.A. (1986). Sex-related differences in spatial ability: Are they trivial? American Psychologist, 41, 1012-1014.
Cooper, L. A. (1975). Mental rotation of random two-dimensional shapes. Cognitive Psychology, 7, 20-43.
Cooper, L. A. & Shepard, R. N. (1973). Chronometric studies of the rotation of mental images. In W.G. Chase (Ed.), Visual information processing (pp. 75-176). New York: Academic Press.
Linn, M.C. & Petersen, A.C. (1985). Emergence and characterization of sex differences in spatial ability: A meta-analysis. Child Development, 56, 1479-1498.
Shepard, R.N. & Metzler, J. (1971). Mental rotation of three-dimensional objects. Science, 171, 701-703.
Metzler, J. & Shepard, R.N. (1974). Transformational studies of the internal representation of three-dimensional objects. In R L. Solso (Ed.), Theories of cognitive psychology: The Loyola symposium (pp.147-202). Potomac, MD: Lawrence Erlbaum.
Richardson, J. T. E. (1991). Gender differences in imagery, cognition, and memory. In R.H. Logie & M. Denis (Eds.), Mental images in human cognition (pp.271-303). Amsterdam: North-Holland.