Format des Données du Fichier Téléchargeable csv
Les études effectuées sur le cerveau humain intact ont contribué à la rédaction de documents sur la spécialisation hémisphérique de celui-ci. Une des techniques qui a rendu cette étude possible est celle du champ visuel divisé mise au point par Barton, Goodglass et Shai (1965), dans laquelle les mots orientés verticalement clignotent à gauche ou à droite d'un point de fixation pendant une certaine période de temps qui permet leur reconnaissance. Cependant, le clignotement est trop rapide pour permettre à l'il de bouger. En utilisant cette méthodologie, il est possible de fixer le locus rétinien auquel le mot apparaît dans l'il droit et l'il gauche et ainsi d'acheminer de façon sélective l'information rétinienne soit à l'hémisphère droit, soit à l'hémisphère gauche. Le schéma ci-dessous explique le procédé. Pour résumer, l'explication est la suivante : l'information visuelle du champ hémisphérique rétinien droit des deux yeux (qui provient du champ visuel gauche) est acheminée vers l'hémisphère droit du cerveau, alors que l'information visuelle du champ hémisphérique rétinien gauche (qui provient du champ visuel droit) est acheminée vers l'hémisphère gauche du cerveau. Cette disposition résulte en un « processus de priorité » d'un hémisphère sur l'autre. Cette priorité n'existerait pas pour les informations présentées à la ligne intermédiaire des hémisphères, où ces informations trouveraient leur chemin vers les deux hémisphères simultanément.
La tâche consiste à identifier 16 mots présentés en série sur votre écran d'ordinateur. À la suite de chaque présentation, il est demandé aux participants d'identifier le mot vu en le tapant dans une boîte à inscriptions textuelles. Les stimuli de cette tâche sont 16 mots français de 5 lettres, qui sont tous des mots communs mais de fréquence relativement faible. La moitié des mots est présentée dans le champ visuel droit et l'autre moitié, dans le champ visuel gauche de l'écran. L'ordre des mots ainsi que leur affection gauche-droit sont arbitraires.
La seule variable présentée de manière intra-sujet est le champ visuel dans lequel un mot est représenté. La variable dépendante est le temps d'affichage du mot lors de l'essai pendant lequel il a été reconnu. Les temps d'affichage commencent 90 secondes après la première présentation d'un mot et augmentent de 10 millisecondes jusqu'à ce que le mot soit reconnu.
Bien qu'il ait 16 mots à reconnaître, le nombre d'essais est indéterminé, car l'expérience continue jusqu'à ce que tous les mots aient été correctement identifiés. Chaque essai commence avec l'affichage d'un signe plus clignotant au milieu de l'écran. Ceci a pour but de fixer l'il sur un point central. Pour entamer un essai, le participant doit appuyer sur une touche. Le signe plus clignotant reste sur l'écran pendant une période de 3 à 5 secondes avant qu'un mot apparaisse. Ce délai arbitraire est conçu pour éviter au participant d'anticiper l'apparition du mot. Le temps d'affichage varie, comme il a été noté plus haut, et dépend du nombre de fois que le mot a été présenté auparavant. Une fois le mot reconnu, il est enlevé de la liste de présentation.
L'analyse la plus simple est de comparer les temps de reconnaissance moyens d'une série de 8 mots apparaissant à droite de l'écran et d'une série de 8 mots apparaissant à gauche. Pour tester l'importance de la différence des moyennes gauche-droite, un test t d'échantillons apparentés peut être réalisé. Cependant, pour les grandes séries de données, il est intéressant d'ajouter le genre comme une variable inter-sujet de l'analyse. Il y a des preuves évidentes que les femmes sont en moyenne moins « latéralisées » que les hommes (confère Hiscock, Israelian, Inch, Jacek et Hiscock-Kalil, 1995 pour revoir), ce qui serait reflété par des différences moyennes gauche-droite moins marquées chez les femmes, par rapport aux hommes. L'importance de cette différence pourrait être déterminée par une analyse de la variance à deux critères de classification, traitant le champ visuel comme un facteur intra-sujet et le genre comme un facteur inter-sujet.
Format des données du Fichier Téléchargeable csv
Les données obtenues à partir des liens de téléchargement de ce site sont séparées par des virgules. La première entrée (jusqu'à la première virgule) désigne l'affiliation du participant à la recherche. C'est d'habitude la classe à laquelle le participant appartient. Les participants non affiliés doivent utiliser l'entrée par défaut « Personne intéressée ». Vient ensuite le code ID assigné arbitrairement à chaque participant. La troisième et la quatrième entrées représentent les données et le temps (format 24 heures) figurant sur le serveur lorsque les données ont été reçues. Vient ensuite le genre du participant ("H" ou "F"), sa manualité ("D" pour droitier, "G" pour gaucher et "M" pour mixte) et pour finir, son âge. Étant donné qu'aucune donnée n'est collectée sur les variables sujets de l'expérience, les données brutes suivent.
Les numéros des essais vont de 1 à 16 puisqu'il y a 16 mots à reconnaître. Après le numéro de l'essai suivent les inscriptions textuelles qui indiquent le mot et son emplacement par rapport au point de fixation. Vient ensuite le temps d'affichage (en secondes) pendant l'essai du mot jusqu'à ce qu'il soit correctement identifié. Le tableau ci-dessous donne le format des données de l'essai sous forme tabulaire, hormis les informations sur l'utilisateur (affiliation, ID, données, temps, genre, etc.) qui précèdent ces données, comme le montre la ligne de texte du tableau ci-dessous.
Numéro de l'essai |
Mot |
Emplacement |
Temps d'affichage |
Numéro de l'essai |
Mot |
Emplacement |
Temps d'affichage |
Numéro de l'essai |
etc. |
1, |
HINGE, |
left, |
.10, |
2, |
DEBIT, |
Left, |
.11, |
3, |
etc. |
U. of Mississippi--Carvers Psy 214,CWS740,7/28/2002,15:23,M,R,20,1,HINGE,Left,0.10,2,DEBIT,Left,0.11,. . .,16,BLEND,Right,0.09,
Barton, M.I. , Goodglass, J.L., & Shaii, A. (1965). Differential recognition of tachistoscopically presented English and Hebrew words in right and left visual fields. Perceptual and Motor Skills, 21, 431-437.
Bryden, M.P. & Ramey, C. (1963). Left-right differences in tachistoscopic recognition. Journal of Experimental Psychology, 23, 445-458.
Hiscock, M., Israelian, M.,Inch, R., Jacek, C., & Hiscock-Kalil, C. (1995). Is there a sex difference in human laterality? II. An exhaustive survey of visual laterality studies from six neuropsychology journals. Journal of Clinical and Experimental Neuropsychology, 17, 590-610.
Springer, S.P. & Deutsch, G. (1989). Left brain, right brain. New York: W.H. Freeman.