À Propos des Décisions Lexicales
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L'expérience de décision lexicale est utile à la résolution de divers problèmes dans les domaines de la psycholinguistique, de la mémoire et des méthodes de recherche. De nombreux modèles d'organisation de la mémoire proposent un réseau de liens entre des concepts sémantiquement connexes. La plupart de ces modèles supposent que, lorsque nous activons un concept de la mémoire, cette stimulation s'étend aux liens connexes associés à ce concept. Cette hypothèse de la propagation de la stimulation a été utilisée pour expliquer la découverte suivante : un concept peut souvent être « principal » par rapport aux informations qui lui sont liées. Autrement dit, il nous est généralement plus facile de reconnaître un concept si nous avons auparavant rencontré un concept qui lui est lié. Dans cette expérience, la tâche de décision lexicale de Meyer et Schvaneveldt (1971) est répliquée et approfondie. Dans leur expérience, deux séries de lettres étaient représentées et leurs sujets constituaient une « décision lexicale », c'est-à-dire qu'ils avaient décidé que ces « deux » séries étaient des mots réels. Certains de ces mots étaient liés par leur sens et les autres ne l'étaient pas. La découverte générale fut qu'il était plus rapide de créer une décision lexicale lorsque les mots étaient connexes que lorsqu'ils ne l'étaient pas.
Dans l'expérience actuelle, cette découverte est approfondie de diverses manières. Tout d'abord, les séries de lettres ne sont pas représentées simultanément. La première série suit la seconde, soit 300, soit 600 ou 900 ms plus tard. Cela nous permet d'observer la croissance et le déclin de la diffusion de la stimulation dans le temps. Cette méthode a été utilisée dans de nombreuses expériences récentes, afin d'investir le temps de propagation de la stimulation. Certaines théories suggèrent également qu'avec le temps, la stimulation sémantique est activement refoulée afin que le réseau retourne à son état d'attente (Gernsbacher & Faust, 1991). Par ailleurs, dans l'expérience originale, les mots non existants étaient de simples « mots de remplissage » (inventés). Or, dans notre expérience, les mots non existants ont été créés en modifiant une des lettres d'un couple de mots soit apparentés, soit non apparentés. De cette façon, nous pouvons également étudier le problème de pertinence théorique, à savoir si les « non mots » peuvent aussi, tout au moins partiellement, activer le sens d'un mot réel similaire (pour consulter les théories de reconnaissance d'un mot, se référer à Whitney, 1998). Cela pourrait expliquer la détermination du système de compréhension du langage humain à s'alimenter de façon souvent confuse ou incomplète. Si tel est le cas, nous pourrions également voir les différences de TRs (temps de réaction) entre les couples de non mots apparentés et les couples de non mots non apparentés. La question est de savoir si les couples apparentés seraient plus rapides en terme de condition de mot, ou plus lents, si le sens du mot activé rendait plus difficile le rejet de la série en tant que mots non réels. Pour les classes de méthodes de recherche, ce serait une excellente expérience de démonstration du pouvoir et de l'utilisation d'un plan de recherche à mesures répétées. Les données peuvent être consultées simplement, afin de répliquer l'expérience originale de stimulation de propagation, en réduisant la condition de délai et en examinant uniquement les couples de mots apparentés et non apparentés, ou bien en analysant et en explorant la conception en entier. Les résultats de conception entière génèrent souvent des interactions plus importantes permettant aux étudiants d'explorer les significations des interactions, l'utilisation de comparaisons planifiées et de tests post hoc. Cette conception entière permet aussi au professeur de discuter le problème d'échanges vitesse-précision. Par exemple, si une condition est plus lente, mais également plus précise, est-elle une mesure valide de traitement ou simplement une évidence de stratégies subjectives ?
Les variables indépendantes sont : 1) le statut lexical : mot ou non mot, 2) la relation sémantique : apparentée ou non apparentée, et 3) le délai : 300, 600, 900 ms. Il y a 72 couples de mots et 6 par condition.
Les stimuli ont été créés par Douglas L. Nelson and Cathy L. McEvoy, & Thomas A. Schreiber, en utilisant les normes indépendantes de l'Association de l'Université de Floride du Sud. Elles sont disponibles sur le web à l'adresse : http://w3.usf.edu/FreeAssociation/. Pour les couples apparentés, nous avons utilisé les associations aux taux les plus élevés. À travers toutes les conditions expérimentales, la classification et la fréquence des mots ont été contrôlées. Nous avons créé les non mots apparentés en changeant un phonème (son du mot) dans les couples de mots.
Il est présenté au participant 72 couples de mots dans un ordre arbitraire différent. Sa tâche est de décider aussi rapidement que possible si les deux séries de lettres sont des mots réels.
Vous pouvez trouver la moyenne du temps de réaction pour tous les sujets au bas de la page de sommaire dans le tableur Excel. L'expérience est 2 X 2 X 3 à l'intérieur de la conception du sujet, et la conception entière peut être analysée avec l'ANOVA à mesures répétées. Si cela vous intéresse, vous pouvez aussi analyser séparément les données de condition du mot, auquel cas vous devez vous attendre à un effet principal de relation sémantique (apparentée plus rapide que non apparentée). Si la propagation de la stimulation s'amplifie avec le temps, vous pouvez aussi vous attendre à un effet majeur de la condition de délai. Cet effet peut être suivi par des tests post hoc. Dans la conception entière, des interactions de plus grande échelle sont prévisibles. Par exemple, si la relation sémantique est plus bénéfique aux mots réels qu'aux non mots, il en résulte alors une interaction à deux sens.
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Les données obtenues à partir des liens de téléchargement de ce site sont délimitées par des virgules. La première entrée (jusqu'à la première virgule) est délimitée par l'affiliation du participant à la recherche. C'est d'habitude la classe à laquelle appartient le participant. Les participants non affiliés utiliseront l'entrée par défaut « Personne intéressée ». L'entrée suivante est le code ID assigné arbitrairement au participant à la recherche. Les troisième et quatrième entrées sont les données et l'heure inscrite sur le serveur (format 24 heures), lorsque les données ont été reçues. Viennent ensuite les données brutes de l'expérience, classées par numéro d'essai. Il y a un numéro d'essai (de 1 à 72), un texte désignant le statut lexical (mot ou non-mot), une entrée pour l'exactitude (1 = correct, 0 = incorrect), une entrée intégrée sur la relation sémantique (données liées, pas liées), une entrée (à 3 décimales), pour le nombre de secondes écoulées pour prendre une décision pendant l'essai et, enfin, une valeur décimale correspondant au délai de temps. Chacune de ces entrées est séparée par une virgule. Le tableau ci-dessous présente les données de l'essai sous forme de tableur. Les informations sur l'utilisateur (affilition, ID, données et heure) ne sont pas inclues, car elles précèdent les données ci-dessous, comme expliqué dans le texte figurant sous le tableau.
Gernsbacher, M. A., & Faust, M. E. (1991). The mechanism of suppression: A component of general comprehension skill. Journal of Experimental Psychology: Learning Memory and Cognition, 17, 245-262.
Meyer, D. E., & Schvaneveldt, R. W. (1971). Facilitation in recognizing pairs of words: Evidence of a dependence upon retrieval operations. Journal of Experimental Psychology, 90, 227-234.
Whitney, P. (1998) The Psychology of Language. NY: Houghton Mifflin.