Le Collège Glendon de l'Université York mène la conversation sur l'avenir de la sécurité dans l'Arctique

Un panel d'expertes débattront de la meilleure façon de se préparer aux changements profonds à venir dans le Nord

Alors que la région risque de devenir le nouveau front de confrontation entre les puissances mondiales, les Débats internationaux de Glendon reviennent pour examiner l'impact sur la vie économique et sociale des habitants de l'Arctique et de la planète.

L'Arctique se réchauffe plus rapidement que la moyenne mondiale, offrant ainsi la perspective de voies maritimes arctiques qui pourraient bientôt être utilisées pour la navigation commerciale tout au long de l'année. Un passage est-ouest sans glace serait la route la plus courte pour le transport de marchandises entre l'Atlantique et le Pacifique. Ces changements sont surveillés de près même par des nations éloignées de l'Arctique, comme la Chine, qui s'est déclarée un État proche de l'Arctique.

Mme Aleqa Hammond, ancienne première ministre du Groenland et panéliste, affirme que « la Russie et la Chine surveillent déjà l'Arctique et que la région risque de devenir le nouveau front de confrontation entre les puissances mondiales ». Le Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS) a d’ailleurs déjà averti les leaders inuits que des États étrangers pourraient y connétiser leur présence en comblant les lacunes en matière d'infrastructures dans le Nord.

Le Canada partage l'Arctique avec plusieurs autres États dont le Danemark, le Groenland, l'Islande, la Finlande, la Norvège, la Suède, la Russie et les États-Unis. Près de 40% du Canada est considéré comme étant arctique et nordique. Le Canada et la Russie revendiquent la propriété des trois quarts du littoral, qui représente plus de 70% du littoral canadien.

Récemment nommée Chaire Fulbright inaugurale en études arctiques au Dartmouth College (États-Unis), la professeure Gabrielle Slowey donne actuellement des cours en politique canadienne, autochtone et arctique à l'Université York. Ses recherches examinent l'intersection entre les peuples autochtones, la gouvernance, l'extraction de ressources et l'environnement.

 « Il doit y avoir une dimension humaine à la sécurité arctique : les gens doivent faire partie du processus, de la discussion et de la solution », a déclaré Slowey, qui apportera également sa perspective unique à la conversation. 

Le développement de voies de transport arctiques sûres ouvre également la possibilité d'un développement économique accru, y compris l'extraction de ressources. Ces activités auront un impact profond sur la vie économique et sociale des habitants de l'Arctique, mais aussi d'ailleurs.

La professeure Kari Roberts de l'Université Mount Royal a fait de l'étude des relations entre la Russie et l'Occident le travail de sa vie et a passé de nombreuses années à étudier les intérêts de la Russie dans l'Arctique et ce que cela signifie pour le Canada et l'OTAN. 

« Il est rarement dans l'intérêt de tout État de perturber l'ordre géopolitique. Et il est encore moins avantageux pour les États arctiques, y compris la Russie, de compromettre davantage les relations historiquement pacifiques et coopératives dans la région, qui sont actuellement mises à l'épreuve dans le contexte géopolitique actuel », a déclaré Roberts, qui rejoindra Hammond et Slowey sur le panel.

Des États comme le Canada et le Groenland ont affirmé que l'Arctique est au cœur de leur identité nationale, de leur prospérité, de leur sécurité, de leurs valeurs et de leurs intérêts. Cette conversation, organisée par les Débats internationaux Glendon, explorera les actions concrètes qui devraient sous-tendre ces déclarations.

Modéré par Susan Pond, directrice de l'École des affaires publiques et internationales de Glendon, cet événement hybride explorera les opportunités et les menaces possibles liées au réchauffement de la région arctique.

En tant qu'institution bilingue au cœur de Toronto formant les futurs acteurs du changement, Glendon est positionné de manière unique pour soutenir les leaders et les communautés à se tourner vers l'avenir pour évaluer le rôle du Canada dans les affaires mondiales. Nous sommes fiers de promouvoir le dialogue participatif et de contribuer à créer un changement positif dans le monde.

Joignez-vous à nous le 29 novembre, aux côtés de nos invitées distinguées, et prenez part à cette conversation importante.

Si vous souhaitez participer virtuellement, le débat sera également retransmis en direct. Un lien vers l'événement sera communiqué aux personnes inscrites par courriel quelques heures avant l'événement.

Le débat se déroulera en anglais. Nous invitons le public à poser des questions en français ou en anglais.