Le 6 décembre 1989, quatorze étudiantes en ingénierie ont vu leur rêve détruit par un acte anti-féministe d’une extrême violence. Toutes, elles aspiraient à poursuivre une carrière scientifique dans un environnement historiquement dominé par les hommes. Depuis, malgré le constat d’une forte émancipation des femmes dans notre société, la violence envers les femmes, tant morale que physique, persiste.
Aujourd’hui, nous vous invitons à rencontrer et à découvrir le travail de quelques professeures de Glendon. Elles ne partagent peut-être pas les mêmes origines, le même parcours ou les mêmes domaines d’expertise, mais elles sont toutes animées par le même désir de lutter pour le respect et la protection des droits des femmes.
Gertrude Mianda – Études des femmes, de genre et de la sexualité, Collège universitaire Glendon, Université York
Gertrude Mianda se distingue comme féministe, historienne et africaniste dont le travail est rigoureusement inter- et pluridisciplinaire. Chercheuse francophone africaine menant des recherches sur l’Afrique et la diaspora africaine depuis trois décennies, elle remet en question les inégalités de genre et de race dans ses recherches, son enseignement, et toutes ses pratiques collégiales et communautaires. Gertrude Mianda a créé de nouvelles collaborations internationales et a formé plusieurs chercheuses et chercheurs notamment en situation minoritaire, en les sensibilisant à l’importance de la diversité et de l’inclusion en recherche.
Découvrez une publication de Gertrude Mianda ci- dessous :
Abdi, A. A., Misiaszek, G. W., Popoff, J. M., & Mianda, G. (2022). Revisiting Francophone Sub-Saharan Africa’s Eurocentric Education System Through a Decolonial Feminist’s Len. In The Palgrave Handbook on Critical Theories of Education (pp. 537–550). essay, Springer International Publishing AG. More information.
Amanda Ricci – Département d’histoire, Collège universitaire Glendon, Université York
Amanda Ricci est professeure adjointe au campus Glendon de l’Université York et son travail porte principalement sur les mouvements sociaux et le féminisme. En 2015, elle a soutenu sa thèse sur le mouvement féministe à Montréal (1960-90) au département d’histoire de l’Université McGill. Son projet actuel, intitulé “Global Citizens ? Canadian Feminists at the World Conferences on Women, 1975-1985 “, porte sur les façons dont les Québécoises et les Canadiennes se sont imaginées faire partie d’une communauté mondiale de femmes pendant la Décennie des Nations unies pour les femmes, de 1975 à 1985.
Découvrez une publication de Amanda Ricci ci- dessous :
Ricci, Amanda. « Un féminisme inclusif ? La Fédération des femmes du Québec et les femmes immigrantes ou racisées, 1966-1992. » Bulletin d’histoire politique, volume 25, numéro 3, printemps 2017, p. 102–123. More information.
Maya Chacaby – Département de Sociologie, Collège universitaire Glendon, Université York
Maya Chacaby ou Odehamik est une femme Anishinaabe (Ojibwe) de la région de Kaministiqua. Sa famille est originaire de la Première nation de Red Rock. À titre de experte Anishinaabe, elle enseigne au département de sociologie et ses publications tournent autour de divers sujets tels que, la traite des êtres humains, la fin de la violence à l’égard des femmes autochtones et la revitalisation de la langue Anishinaabemowin. Maya Chacaby s’est engagée à réaliser la vision proposée par les aînés, à savoir se souvenir d’où nous venons et utiliser nos enseignements et notre vision du monde pour améliorer notre qualité de vie pour les générations à venir.
Découvrez une publication Maya Chacaby ci- dessous :
Anderson, K., Campbell, M., Belcourt, C., & Chacaby, M. (2018). (The Missing Chapter) On being missing. In Keetsahnak: Our missing and murdered Indigenous Sisters (pp. 125–159). The University of Alberta Press.
Rose Ndengue – DepartRose Ndengue – Département d’histoire, Collège universitaire Glendon, Université Yorkç
Rose Ndengue a rejoint le département d’histoire du campus Glendon de l’Université York en tant que professeure adjoint en 2021. Elle enseigne les féminismes noirs, les études africaines et postcoloniales, et les mouvements sociaux, qui sont tous des thèmes majeurs dans son travail de chercheuse et d’afroféministe. Elle travaille actuellement sur un projet qui vise à décoloniser les connaissances et à promouvoir les récits afroféministes.
Découvrez une publication de Rose Ndengue ci- dessous :
Belinga, Marie-Eveline, Yaël Eched, et Rose Ndengue. « Les Féministes des marges peuvent-elles parler ? Retour sur un « échec » académique et ses implications épistémologiques et politiques ». Genre, sexualité & société, no 22 (2019): [En ligne].
Nous sommes reconnaissants pour celles qui étudient, enseignent et travaillent au Collège universitaire Glendon. Lectrices et lecteurs, à travers cet article nous vous encourageons à également devenir acteur du changement pour un monde meilleur et à lutter contre la violence faite aux femmes.
À la mémoire des 14 victimes du 6 décembre 1989 : Geneviève Bergeron ; Hélène Colgan; Nathalie Croteau; Barbara Daigneault; Anne-Marie Edward; Maud Haviernick; Barbara Klucznik-Widajewicz; Maryse Laganière; Maryse Leclair; Anne-Marie Lemay; Sonia Pelletier; Michèle Richard; Annie St-Arneault; Annie Turcotte.
Cet article leur est dédié.