Le professeur de biologie de Glendon, Radu Guiasu, a récemment publié un nouvel ouvrage intitulé Non-native species and their role in the environment: The need for a broader perspective. Le livre est paru à la prestigieuse maison d’édition universitaire Brill, située aux Pays-Bas.
Le propos du chercheur consiste à ouvrir les horizons vers plus de tolérance, d’ouverture d’esprit et de positivisme vis-à-vis des espèces végétales et animales qualifiées d’« envahissantes », ainsi qu’à remettre en question les attitudes négatives qui prévalent contre lesdites espèces. Ce minutieux travail, basé sur des années de recherche, tente de rétablir un peu l’équilibre dans le débat actuel au sujet du rôle des espèces non indigènes en proposant d’élargir les perspectives et en analysant ces espèces et leur impact dans leurs nouveaux environnements à plus long terme, d’un point de vue évolutionniste. L’analyse en question porte sur la nature relativement arbitraire de termes tels qu’« indigène » et « non indigène », sur les façons plutôt incohérentes dont ces termes sont appliqués aux espèces biologiques, ainsi que sur les frontières subjectives de ce qu’on appelle les « aires de répartition indigènes ».
Le rôle des espèces non indigènes dans leurs nouveaux environnements peut être considérablement plus complexe que les informations contre les espèces introduites le laisseraient penser. Souvent, il existe un contraste important entre ce que nous savons des espèces non indigènes et leur impact, ainsi que les affirmations catégoriques formulées contre elles. Ainsi, la perspective plus positive et plus nuancée sur les espèces introduites et sur leur impact que propose cet ouvrage est non seulement tout à fait nécessaire, elle est aussi très attendue, depuis longtemps.
Le livre Non-native species and their role in the environment, que soutiennent de célèbres écologistes nord-américains tels que Mark Davis et Paul Moore, pourrait ainsi contribuer à un changement de paradigme dans le domaine de l’écologie et de la biologie de conservation. Il pourrait peut-être également entraîner une amélioration générale dans nos attitudes vis-à-vis des espères non indigènes, ainsi qu’une baisse des programmes de contrôle superflus contre de telles espèces. Mark Davis, professeur de biologie à Macalester College, dans la ville de Saint Paul, au Minnesota, a écrit ce commentaire au sujet de l’ouvrage : « Radu Guiaşu examine, avec sérieux et esprit critique, les idées que nous nous faisons des espèces non indigènes. En qualité d’écologiste aquatique, Guiaşu remet en question la notion courante selon laquelle les espèces introduites représentent une calamité écologique mondiale majeure. Son ouvrage est un incontournable pour toute personne qui s’intéresse à la conservation et la biodiversité. »
Guiasu est le coordinateur du programme de Biologie et du programme d’Études sur l’environnement et la santé au campus Glendon de l’Université York. En 2009, il a reçu le Prix d’excellence en enseignement du Principal de Glendon et en 2010, il a remporté, à l’échelle de toute l’université, le Prix d’excellence en enseignement du Président. Il est également auteur d’un précédent livre, Entropy in ecology and ethology – co-écrit avec son père, professeur émérite de York en mathématiques et statistiques, Silviu Guiasu – et d’une trentaine d’articles spécialisés dans les domaines de l’écologie, de la biologie de conservation, du comportement animal, de la biologie évolutionniste et de la systématique.