Financement destiné à effectuer une étude à long terme concernant l’impact de l’environnement sur les hormones et le comportement
Écologue chercheuse dans le domaine du comportement des primates et enseignante dans le programme de biologie bilingue à Glendon, Valérie Schoof, docteure en anthropologie physique et biologique, est spécialisée dans l’étude des facteurs écologiques, sociaux et physiologiques qui influencent – et sont influencés par – la dominance sociale chez les primates mâles. Son programme de recherche, désormais partiellement fondé grâce à une subvention du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG), porte en priorité sur les comportementaux et les cycles biologiques des singes vervets sauvages.
À propos du CRSNG
Destiné à faire du Canada un pays de découvreurs et d’innovateurs au profit de tous les Canadiens, le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada encourage et soutient la recherche axée sur la découverte, ainsi que l’innovation, en incitant les entreprises canadiennes à prendre part à et à investir dans des projets de recherche postsecondaires. Les chercheurs du CRSNG se situent à l’avant-garde de la science en s’inscrivant dans le prolongement de la longue tradition d’excellence scientifique du Canada.
« Le financement du CRSNG témoigne de la qualité et de l’importance des recherches de Valérie Schoof, Ph. D. Nous sommes chanceux de compter une professeure aussi accomplie et enthousiaste parmi les enseignants du nouveau programme de biologie bilingue de Glendon », a déclaré Christina Clark-Kazak, vice-principale à la recherche et aux études supérieures.
À propos du programme de recherche de Valérie Schoof
Valérie Schoof a commencé à s’intéresser aux comportements sociaux et aux stratégies de reproduction, notamment à la dominance, dès l’adolescence :
« J’ai remarqué que mes amies et moi étions parfois – mais pas nécessairement – attirées par les mêmes personnes. C’est l’une des raisons pour lesquelles j’ai décidé de me concentrer sur les choix de partenaires chez les êtres humains pendant mes études de premier cycle en biologie. Peu de temps après, je me suis rendu compte que je préférais étudier des sujets qui ne pouvaient pas répondre : les primates ! »
Pour ses études supérieures, Valérie Schoof a étudié les singes capucins à visage blanc au Costa Rica et elle a obtenu son diplôme de maîtrise, ainsi que son titre de docteure à l’Université Tulane, à la Nouvelle-Orléans. Pendant ses études postdoctorales à l’Université McGill, la professeure Schoof a étudié les singes colobes rouges en Ouganda, ainsi que les singes vervets, espèce devenue aujourd’hui son principal sujet de recherche.
Grâce à la subvention du CRSNG, Valérie Schoof envisage d’analyser la socio-endocrinologie, c’est-à-dire la façon dont l’environnement social affecte l’influence réciproque entre les hormones et le comportement. En résumé, elle étudie la manière dont les singes vervets mâles se reproduisent : comment ils développent, entretiennent et affichent leur status social, comment leur statut de dominance influence la réussite de reproduction des mâles et comment les femelles – ainsi que les stratégies reproductives des femelles – influencent les mâles. Par exemple, comment la disponibilité de la nourriture dans l’environnement influence-t-elle le moment de la reproduction des femelles et comment ceci influence-t-il à son tour la façon et le moment dont les mâles sont en concurrence les uns avec les autres pour avoir accès à ces femelles ?
Dominance et reproduction au cours de la vie : recherche à court et long terme
Afin de mener ses recherches avec efficacité, Valérie Schoof envisage de procéder de deux manières : d’abord, elle se concentre individuellement sur les singes afin d’examiner les différences comportementales et physiologiques qui existent entre eux ; ensuite, au moyen d’une approche à long terme, elle peut analyser les différences individuelles chez les singes, à différents stades de leur vie.
Les primates mâles font preuve de différentes stratégies reproductives et comportementales basées sur des facteurs internes tels que la santé et les hormones, et sur des facteurs externes tels que le nombre de femelles fertiles, la quantité et la qualité d’autres mâles qui s’intéressent surement aussi à s’accoupler aux mêmes femelles du groupe. Il est fort probable qu’un mélange de facteurs internes et externes déterminera si un mâle deviendrea dominant ou, au contraire, restera subordonné toute sa vie.
Dans les recherches de la professeure Schoof, ces informations sont le mieux rendues dans une étude à long terme sur les singes pris individuellement : étant donné que bon nombre de ces facteurs évoluent au cours de la vie d’un singe, leur tactique reproductive changera elle aussi. Autrement dit, un mâle dominant ne demeurera pas toujours dominant et, de ce fait, risquera de ne pas toujours avoir le premier choix en matière de partenaires potentielles, de même qu’il risquera également de ne pas toujours être le partenaire sexuel préféré des femelles. D’autres facteurs tels que la santé d’un mâle, le nombre de concurrents mâles et la quantité de femelles interviennent aussi dans les changements pouvant survenir au cours de la vie d’un mâle et influencer sa reproduction. La meilleure façon d’analyser l’influence relative de ces facteurs est en menant une étude longitudinale qui retrace les changements comportementaux du singe au cours de sa vie.
À propos de la biologie à Glendon
Créé en 2015, le programme de biologie bilingue de Glendon est spécialisé dans la biologie de conservation, l’écologie et le comportement animal, avec des opportunités de recherche approfondie comme on en voit rarement au niveau du premier cycle. Pour obtenir de plus amples renseignements sur le programme »
Vous désirez en savoir plus sur Valérie Schoof, Ph. D. ?
Nous l’avons interrogée lors d’une entrevue au sujet de ses recherches sur la dominance et la reproduction chez les singes capucins à tête blanche.