Quatre études novatrices et axées sur la communauté menées par la Faculté de la santé jetteront un éclairage nouveau sur l’anxiété, grâce à un investissement dans la recherche en santé mentale de York par la plus grande mutuelle d’assurance au Canada : Beneva.
Le Fonds de recherche sur l’anxiété de 200 000 $, propulsé par Beneva, vise à améliorer l’évaluation et le traitement des personnes souffrant d’anxiété, une maladie invalidante et souvent cachée dont souffre un Canadien sur cinq.
« La prévention de l’anxiété est le point central qui guide l’action sociale et philanthropique de Beneva à l’échelle nationale, souligne Jean-François Chalifoux, président et chef de la direction. Nous sommes fiers d’avoir travaillé avec l’Université York pour créer le Fonds de recherche sur l’anxiété qui est consacré entièrement à l’accélération de la recherche et qui aura un effet immédiat et positif sur la communauté en apportant de nouvelles perspectives et des changements quant à cet enjeu important. »
« Le partenariat entre York et Beneva apportera des avantages durables, non seulement pour les personnes souffrant d’anxiété, mais aussi pour la société dans son ensemble, déclare David Peters, doyen de la Faculté de la santé. Grâce à une collaboration stratégique avec leurs partenaires communautaires dans le cadre de ces projets, nos chercheuses et chercheurs veilleront à ce que leurs résultats soient utilisés pour traiter l’un des problèmes de santé mentale les plus graves à l’heure actuelle : l’anxiété. »
Quatre projets ont été sélectionnés pour bénéficier d’un financement à l’issue d’une procédure de candidature concurrentielle menée par le bureau de recherche de la Faculté de la santé.
Thérapie d’exposition à l’aide de la réalité virtuelle
Avec son équipe du laboratoire Prescribing VRx de York, Lora Appel, professeure à l’École de politique et de gestion de la santé, utilise la technologie de la réalité virtuelle pour lancer un programme de thérapie d’exposition axé sur l’anxiété ressentie par les personnes atteintes d’épilepsie. Les participantes et participants au projet ont indiqué des lieux anxiogènes courants, qui seront recréés virtuellement dans des vidéos à 360 degrés.
Après avoir mené des essais aléatoires dans un environnement contrôlé au Toronto Western Hospital, on déplacera l’étude au sein de la communauté (recrutée par l’intermédiaire d’Epilepsy Toronto), où la thérapie pourra être administrée à domicile. Si les résultats devaient avoir une incidence directe sur les personnes atteintes d’épilepsie, les chercheuses et chercheurs envisagent également des applications pertinentes pour les personnes souffrant d’anxiété.
Traiter l’anxiété des jeunes noirs
Dirigé par Godfred Boateng, qui est professeur à la School of Global Health, directeur du Global & Environmental Health Lab et chargé de cours à l’Institut Dahdaleh pour la recherche en santé mondiale, ce projet traitera l’anxiété et les problèmes de santé mentale des jeunes noirs et de leurs familles résultant de leurs interactions avec le système de justice pénale et les services de protection de l’enfance.
Les partenariats avec le Ghana Union of Canada (GUC) et le Gashanti Unity (GU) joueront un rôle essentiel dans la mise en œuvre de ce projet au sein de leurs communautés. L’équipe de recherche recrutera les participantes et participants, cernera leurs principaux besoins et travaillera avec des spécialistes en milieu clinique pour mettre en place des interventions. Un centre de ressources en ligne et des programmes de sensibilisation visant à améliorer le bien-être mental des personnes et des familles noires seront créés.
Réduire l’anxiété liée aux tests VPH
Un projet de l’École des sciences infirmières dirigé par la professeure Catriona Buick se concentre sur l’anxiété anticipée en réponse à la révision à venir des directives en matière d’examen du col de l’utérus de l’Ontario. Dans d’autres pays, on a diminué l’anxiété à l’aide d’une communication fondée sur des données probantes avec les personnes traitées au sujet de l’infection par le papillomavirus (VPH) et du cancer du col de l’utérus.
Le projet évaluera si une infographie formative sur le dépistage primaire du papillomavirus peut réduire l’anxiété et améliorer la compréhension et l’acceptation des changements à venir dans les directives de dépistage actuelles. L’objectif est de gérer l’anxiété, de dissiper les mythes et les idées fausses, de normaliser le VPH et d’améliorer l’acceptation du test primaire du VPH dans le cadre du dépistage de routine du cancer du col de l’utérus.
Prise de décision dans le cadre d’une crise mondiale de la santé
Ce projet examinera la façon dont les problèmes de santé mentale peuvent empêcher les gens de respecter d’importantes mesures de santé publique lors d’une pandémie mondiale comme le port du masque et la vaccination. L’équipe, dirigée par Shayna Rosenbaum, professeure au Département de psychologie, étudie la « dévalorisation des gains futurs ».
Les chercheuses et chercheurs s’efforceront de trouver des méthodes pour réduire l’anxiété et pour rendre aussi efficace que possible la prise de décision lors de crises mondiales. À l’aide d’un breffage technique, les résultats de leur recherche influenceront les mesures qui seront prises par l’Agence de la santé publique du Canada quant à l’impact plus large de la COVID-19 et à la sélection des tranches de la société à viser.
Propulsé par Beneva, le Fonds de recherche sur l’anxiété de la Faculté de la santé soutient des projets essentiels et axés sur la communauté, tels ceux mentionnés ci-dessus, afin de mieux reconnaître, gérer et réduire les manifestations de l’anxiété chez les personnes qui luttent contre cette maladie débilitante.