Towards a Globalectical Reading of Comparative Canadian Literature
Taking British and American literatures as examples, and in light of Goethe’s idea of Weltliteratur proposed as far back as 1827, David Damrosch, one of the leading scholars in the field of World Literature, in one of his articles in 2010, problematizes the notion of national literatures. Exploring the question of world literatures versus national literatures, Damrosch laments that “we have habitually construed our national traditions in narrow and inconsistent terms, playing a double game of language and geography that has policed internal and external boundaries alike.” He further contends that “for nations in which various languages were spoken, creating this equation [between nation and national language] meant marginalizing the minority languages or repressing them outright” (27). Canadian literature can certainly be read as a case for this argument as the question of Canada’s national literary space is complicated by issues of migration, language and multiculturalism, and Canadian writers writing in non-official languages have been marginalized.
Thus, in this brief article I focus on a narrower area of Comparative Literature: Comparative Canadian Literature. At a time when Comparative Literature and language programs in Canada are struggling to survive, the argument that I make in this short piece may run counter to trends, but is therefore all the more pressing. Historically Comparative Literature has faced resistance, and the notion of the ‘death of the discipline’ has been circulating for over a decade. Thus far, the discipline has not perished, and it is with the hope of not only its survival, but its increasing relevance, that I argue that we, the scholars of Comparative Canadian Literature, need to move forward in a direction that will allow us to acknowledge the existence of lesser-known writers who have called Canada home and continue to write in their heritage languages. In fact, Canadian literature is rich in linguistic diversity and cultural complexity in ways that have yet to be fully recognized by the body of accompanying [End Page 216] literary criticism. Nonetheless, the discipline of Comparative Literature in Canada has typically focused on the study of English and French Canadian literatures.
Prenant les littératures britannique et américaine comme exemples, et à la lumière de l’idée de Weltliteratur proposée par Goethe dès 1827, David Damrosch, l’un des principaux chercheurs dans le domaine de la littérature mondiale, dans un de ses articles de 2010, problématise la notion de littératures nationales. Explorant la question des littératures mondiales versus les littératures nationales, Damrosch déplore que « nous avons habituellement interprété nos traditions nationales en termes étroits et incohérents, jouant un double jeu de langue et de géographie qui a surveillé les frontières internes et externes de la même manière. » Il ajoute que « pour les nations dans lesquelles diverses langues étaient parlées, créer cette équation, entre nation et langue nationale, signifiait marginaliser les langues minoritaires ou les réprimer purement et simplement » (27). La littérature canadienne peut certainement être lue comme un cas pour cet argument, car la question de l’espace littéraire national du Canada est compliquée par des enjeux de migration, de langue et de multiculturalisme, et les écrivains canadiens écrivant dans des langues non officielles ont été marginalisés.
Ainsi, dans cet article bref, je me concentre sur un domaine plus restreint de la Littérature Comparée : la Littérature Comparée Canadienne. À une époque où les programmes de Littérature Comparée et de langues au Canada peinent à survivre, l’argument que je présente dans ce court texte peut aller à l’encontre des tendances actuelles, mais il est donc d’autant plus urgent. Historiquement, la Littérature Comparée a fait face à de la résistance, et la notion de la « mort de la discipline » circule depuis plus d’une décennie. Jusqu’à présent, la discipline n’a pas disparu, et c’est avec l’espoir non seulement de sa survie, mais aussi de sa pertinence croissante, que je soutiens que nous, chercheurs en Littérature Comparée Canadienne, devons avancer dans une direction qui nous permettra de reconnaître l’existence de écrivains moins connus qui ont fait du Canada leur domicile et continuent à écrire dans leurs langues d’origine. En effet, la littérature canadienne est riche en diversité linguistique et en complexité culturelle de manière qui reste encore à être pleinement reconnue par le corpus de critique littéraire associée. Néanmoins, la discipline de la Littérature Comparée au Canada s’est généralement concentrée sur l’étude des littératures canadiennes anglaise et française.
Year of Publication: 2014Publisher website
Author: Asma Sayed