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Résilience des migrants dans le contexte de transitions dans le statut d’immigrant

Au cours de la dernière décennie, le Canada a encore plus institutionnalisé un processus de sélection des immigrants à deux étapes, par lequel plus de la moitié des nouveaux résidents permanents sont sélectionnés à partir d’un nombre croissant de résidents temporaires vivant au Canada. Pour demander la résidence permanente, cependant, il faut démontrer son « admissibilité » à l’État tout en composant avec les lois, les règlements et les processus bureaucratiques complexes et toujours changeants qui façonnent l’expérience des immigrants ayant un statut précaire au Canada.

Pour mieux comprendre les défis complexes auxquels font face les immigrants qui cherchent la résidence permanente au Canada, nous avons développé un cadre analytique (Larios et al., sous presse) pour explorer les relations dynamiques, imprévisibles et dialectiques entre les catégories d’immigration centrées sur l’État, les bureaucraties étatiques (ex. immigration, marché du travail, éducation, soins de santé) et les réseaux formels et informels des immigrants. Grâce à deux études de cas, nous avons aussi mis en lumière les formes cachées de violence légale et bureaucratique vécues par les migrants à l’intérieur du système d’immigration à deux étapes du Canada.

Pour mieux comprendre les défis complexes auxquels font face les immigrants qui cherchent la résidence permanente au Canada, nous avons développé un cadre analytique (Larios et al., sous presse) pour explorer les relations dynamiques, imprévisibles et dialectiques entre les catégories d’immigration centrées sur l’État, les bureaucraties étatiques (ex. immigration, marché du travail, éducation, soins de santé) et les réseaux formels et informels des immigrants. Grâce à deux études de cas, nous avons aussi mis en lumière les formes cachées de violence légale et bureaucratique vécues par les migrants à l’intérieur du système d’immigration à deux étapes du Canada.

Pour l’analyse qualitative secondaire, nous avons analysé 42 entrevues qualitatives provenant de huit études. Ces entrevues, menées entre 2010 et 2020, portaient sur une gamme de sujets dont l’emploi précaire, l’inégalité de genre, les expériences d’établissement et la grossesse. Dans un article à paraître dans le Journal of Ethnic and Migration Studies (Schmidt et al, sous presse), nous examinons le fardeau administratif auquel font face les migrants ayant un statut précaire dans leurs interactions avec les bureaucraties d’immigration étatiques alors qu’ils essaient d’obtenir la résidence permanente par l’intermédiaire des programmes économiques. Dans un sous-échantillon de 20 immigrants vivant en Ontario, en Alberta et au Québec, les participants décrivent les conséquences stressantes pour leur vie provenant des processus administratifs confus et opaques, des temps d’attente imprévisibles, des frais de candidature coûteux, des erreurs bureaucratiques et du manque d’imputabilité. Nous théorisons la façon dont ces expériences d’un fardeau administratif peuvent prolonger la précarité des migrants, exacerber la violence légale inhérente aux catégories d’immigration de l’État qui refusent les droits sociaux à part entière aux migrants sans la résidence permanente. Comme notre recherche a été profondément marquée par la pandémie de COVID-19, nous rédigeons aussi un article méthodologique réfléchi pour discuter les défis éthiques, méthodologiques et pratiques qui entourent une analyse de données qualitative secondaire tout en notant le potentiel de « slow scholarship » collaboratif pour favoriser une résilience communautaire chez les chercheurs universitaires.

This Cette étude est codirigée par Rupaleem Bhuyan et Jill Hanley, avec Heather Bergen, Oula Hajjar, Lindsay Larios, Delphine Nakache, Margarita Pintin-Perez, Cathy Schmidt et Sonia Ben Soltane.