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Le projet

Établi en 2016, le projet IRMU était un partenariat de recherche et une collaboration multisectorielle. Il a rassemblé une variété d’acteurs majeurs qui ont abordé des questions d’immigration et d’établissement par le biais du CERIS, un réseau ontarien de chercheurs, d’intervenants et de décideurs ayant plus de 20 ans d’expérience en collaboration concernant ces enjeux. Notre initiative novatrice a analysé le concept de résilience sociale afin d’identifier comment les institutions peuvent faciliter l’établissement de migrants dans les villes et régions métropolitaines au Québec et en Ontario. Nous avons développé des connaissances originales qui serviront en tant que plateforme d’échanges entre les chercheurs et les acteurs impliqués dans les processus actuels d’établissement. Toutes les retombées du projet sont facilement accessibles aux décideurs et aux intervenants qui aspirent à un meilleur établissement des migrants.

Ce que nous avons fait ?

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Nous avons mené plusieurs activités afin de répondre à nos questions de recherche globales et d’influencer la vie des migrants. Nous avons contribué à l’approfondissement des études migratoires en évaluant l’optique de la résilience dans notre recherche.

  • Nous avons comparé les facteurs politiques, socioéconomiques et individuels qui conditionnent la manière dont s’établissent les migrants dans différents contextes locaux.
  • Nous avons documenté diverses mesures prises par les institutions et les organisations qui favorisent la résilience des migrants lors de leur établissement au Canada.
  • En utilisant les données et les retombées, nous avons expérimenté des stratégies factuelles qui visent à l’établissement sain et efficace des migrants dans divers contextes
  • Nous avons collaboré dans le but de développer un modèle de résilience sociale pour un établissement réussi de migrants à mettre en œuvre dans le discours académique, l’élaboration de politiques et la pratique communautaire.
  • Nous avons formé des chercheurs en migration, des intervenants et des décideurs émergents qui auront un impact sur les décisions prises dans les projets de migration actuels et futurs au Canada.
  • Nous avons développé un réseau de recherche autonome et bilingue qui pourra répondre aux tendances évolutives en migration et aux problèmes existants et à venir

Que voulons-nous dire par résilience ?

La résilience est un terme qui comprend plusieurs significations et interprétations. Or la nature contestée de ce terme, nous le revendiquons en tant que concept fondamental dans la recherche en migration.

Issue d’un défi ou d’un changement, la résilience peut être psychologique, physique, écologique ou collective. Notre projet s’appuie sur une approche de résilience sociale qui tient en compte les facteurs propres aux communautés vulnérables dans des contextes spécifiques. Cette approche est particulièrement utile à la compréhension de la migration. Selon la résilience sociale, l’adaptation est un phénomène dynamique ; chaque défi relevé entraîne une amélioration des capacités à relever les défis futurs. En effet, l’étude de la résilience aide à cerner les facteurs conduisant aux meilleurs établissements des migrants.

Dans le secteur de migration et d’établissement, un bon nombre de questions découlent directement de l’optique de la résilience. Pourquoi certains migrants arrivent-ils à réussir sur un plan économique alors que d’autres rencontrent davantage de difficultés ? Pourquoi certains migrants qui réussissent sur un plan économique se sentent-ils isolés dans la société canadienne ? Pourquoi certains migrants réussissent-ils mieux par rapport à leurs compatriotes?

Notre recherche a examiné la résilience dans son sens global, au-delà de la réussite économique. Nous visions à comprendre comment les migrants développent les capacités qui leur permettent de surmonter les défis d’établissement. Nous avons accordé une attention particulière aux interprétations des grands acteurs en établissement, tels que les intervenants, les prestataires de service, les employeurs ainsi que les migrants.

Grâce à des études de cas, nous avons identifié quelques-uns des facteurs qui renforcent la résilience chez les migrants. En se concentrant sur les institutions sociales qui influencent la résilience, le partenariat a élaboré des recommandations pour améliorer les stratégies en matière d’établissement et d’intégration.

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Les endroits que nous avons étudiés

Notre travail de recherche s’est porté sur des villes au Québec et en Ontario. En comparant les deux provinces, qui se différencient en matière de leurs antécédents d’immigration, leurs infrastructures institutionnelles et leurs politiques migratoires, nous avons pu étudier la résilience des migrants dans différents environnements. De plus, leurs systèmes de sécurité sociale se contrastent fortement. Alors qu’au Québec, la province a le contrôle sur la sélection et l’établissement d’immigrants, en Ontario, c’est le gouvernement fédéral qui a l’autorité. Les provinces se distinguent aussi au niveau du rapport entre les organisations non-gouvernementales, les secteurs privés et publics, et leurs antécédents migratoires.

Ce projet s’est concentré sur les régions urbaines de grande et petite taille. Nous étions basés à Toronto et à Montréal, deux villes carrefours qui représentent les destinations initiales pour un grand nombre de migrants. A Toronto, la plus grande ville passerelle au Canada, nous avons aussi enquêté sur la résilience dans les banlieues de la région de York afin d’en ressortir une analyse intra-urbaine comparant le centre-ville et les banlieues. De plus, nous avons étudié la résilience dans des villes de taille moyenne et grande telles qu’Ottawa-Gatineau, Kitchener-Waterloo et Windsor. Nous étions convaincus que l’étude du processus d’établissement au Québec et en Ontario nous a menés à une compréhension plus nuancée des stratégies migratoires utilisées pour surmonter tous les défis d’établissement dans les municipalités au Canada.

Consultez nos Réseaux de ville pour plus d’informations.

Objectifs

Nous envisagions que le BMRC-IRMU laisserait sa marque sur la recherche contemporaine sur la migration et la résilience et contribuerait positivement aux résultats des migrants au Québec et en Ontario. Notre travail a bénéficié aux études universitaires, aux résultats potentiels en matière d’installation et aux initiatives institutionnelles visant à promouvoir la résilience des migrants.

Contribution scientifique

Les recherches menées par des équipes du Québec et de l’Ontario ont généré de nouvelles connaissances sur l’établissement et la résilience des migrants en milieu urbain pour les universitaires, les chercheurs et les étudiants. En utilisant différentes méthodologies de recherche pour recueillir des données et fournir des analyses, nous avons aussi contribué à de nouvelles façons de mener des recherches et avons contribué au programme national et international en matière d’immigration et d’établissement. Nous avons également renforcé les capacités des chercheurs, universitaires et étudiants émergents qui se consacrent à une meilleure compréhension des questions de migration, de résilience et d’intégration. Grâce à de nombreuses opportunités de formation académique et de développement des compétences, notre réseau de chercheurs émergents s’est élargi. Cette collaboration renforcée en matière de recherche s’inscrivait dans le cadre d’un débat national et international plus vaste sur les questions de migration et de résilience.

Contribution sociale

Nous avons travaillé à travers nos réseaux pour informer directement les décideurs politiques sur les nouvelles connaissances sur les migrants et la résilience dans les zones urbaines du Québec et de l’Ontario. En collaboration avec des organisations communautaires et non gouvernementales, nous avons développé des recherches sur les pratiques réussies qui répondaient aux préoccupations constantes des partenaires et qui aboutissaient à des interventions et des services appropriés et efficaces qui favorisaient l’installation et l’incorporation des migrants dans leurs communautés.