La technologie virtuelle relie les étudiants aux premières lignes de la production alimentaire

Pictured here: Sarah Rotz

La communauté de recherche et d’enseignement de l’Université York est composée de leaders mondiaux en matière d’étude des relations personnelles et politiques avec la terre et la nourriture. Ce travail est plus essentiel que jamais, et Sarah Rotz n’a pas laissé la pandémie de COVID-19 faire obstacle à ses travaux importants.

Mme Rotz est professeure adjointe à la Faculté des changements environnementaux et urbains (EUC) et elle enseigne le cours Land and Food Politics à York. Pour aider ses étudiants à comprendre les enjeux du point de vue des personnes qui travaillent quotidiennement dans l’agriculture, elle s’est tournée vers la technologie virtuelle en partenariat avec la Black Creek Community Farm  (BCCF), à deux pas du campus principal de York. « Nous avons commencé par une visite et des exposés du personnel de la ferme, explique Mme Rotz, et l’approche participative a rendu plus concrètes les questions conceptuelles que nous allions étudier. »

Mme Rotz a invité plusieurs conférenciers à son cours de synthèse de quatrième année, notamment l’EUC et sa série de conférences MIIJIM : Food as Relations, qui présente des chercheurs, des cultivateurs, des artistes et des défenseurs de l’alimentation des personnes autochtones, noires et de couleur discutant des interconnexions entre l’art, le travail de la terre, la culture et les expériences de récolte qui décentrent les cadres coloniaux, tout en réfléchissant aux relations de travail et de pouvoir liées à la justice alimentaire.

« La professeure Rotz a utilisé toutes ses relations pour faire venir des gens à notre cours, déclare Natalie Mandarino, étudiante de troisième année. Nous écoutions une présentation, puis nous en discutions. C’était vraiment inspirant. »

En commençant le cours d’automne par une visite virtuelle dirigée par le personnel de la BCCF, Mme Rotz a permis aux étudiants et étudiantes de découvrir les réalités de la saison des récoltes d’automne, leur donnant ainsi une compréhension tangible de certaines des questions clés liées à la politique foncière et alimentaire.

« Nous avons un système de prise de décision et de planification qui privilégie les besoins des entreprises par rapport à ceux des membres de la communauté, explique Mme Rotz. Tout le monde devrait avoir accès à un espace pour cultiver de la nourriture. »

Au cours de la visite virtuelle, les étudiants et étudiantes ont rencontré des agriculteurs et se sont renseignés sur la durabilité, les différents modes de culture, la santé des sols et la signification du terme « alimentation biologique ». Étant donné que la ferme travaille en étroite collaboration avec la communauté Jane-Finch de Toronto, Mme Rotz explique que les étudiants ont commencé à voir « les éléments interconnectés d’oppression et de marginalisation autour de la nourriture et les impacts que cela peut avoir sur la santé, les niveaux de stress et les relations.

Nous examinons toutes les façons dont les étudiants peuvent se connecter avec la terre et la nourriture là où ils vivent, étant donné leurs différents niveaux d’accès aux espaces verts, dit Mme Rotz. Je pense qu’ils ont ressenti ce lien, d’après ce qu’ils m’ont dit. Certains envisagent de faire des jardins dans des bacs dès maintenant, d’utiliser l’espace de leur cour arrière ou de faire partie d’un groupe de jardin communautaire. D’autres s’engagent simplement à faire plus de promenades pour apprécier la nature ». De façon générale, note Mme Rotz, l’alimentation est un thème intersectoriel qui nous permet d’analyser les questions sociales et politiques sous différents angles. Il nous fait réfléchir de manière critique à nos propres expériences en matière d’alimentation, y compris les messages précoces que nous recevons et les normes culturelles. »

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