Des solutions mondiales pour une eau potable plus propre

Pictured here: Satinder Kaur Brar

À l’Université York, nous nous attaquons à des problèmes mondiaux complexes et nous préparons les étudiants à une réussite à long terme. L’un des plus grands défis à relever aujourd’hui est de faire en sorte que davantage de personnes aient accès à une eau potable sûre et propre.

C’est l’objet des travaux menés aujourd’hui dans le laboratoire dirigé par la professeure Satinder Kaur Brar, titulaire de la chaire James et Joanne Love en génie environnemental. Elle dirige des projets de recherche qui appliquent des solutions innovantes au problème mondial de la contamination de l’eau.

L’un de ces projets a conduit au développement d’un biofiltre capable d’éliminer les cyanotoxines des sources d’eau de surface. Ces toxines, qui sont causées par les algues bleues, peuvent avoir des effets négatifs sur la santé allant des éruptions cutanées à des maladies graves et, dans de rares cas, à la mort.

Les Grands Lacs, principale source d’eau potable pour huit millions de Canadiens et d’Américains, ont connu une forte augmentation de la prolifération des algues ces dernières années.

Avec une détermination inébranlable pour faire une différence, le chercheur postdoctoral Pratik Kumar a décidé de mettre au point une solution durable et économique à l’échelle d’un ménage. Après avoir exploré plusieurs options, il a opté pour une solution qui semblait simple : le sable. Du sable recouvert de graphite, pour être exact.

Ce choix était particulièrement important, car M. Kumar s’est rendu compte dès le début du projet que les utilisateurs seraient probablement peu à l’aise avec l’utilisation de bactéries ou de composés biologiques pour traiter leur eau potable. Autre avantage, le sable graphité utilisé dans son filtre peut être obtenu par des méthodes durables, en réutilisant des déchets existants.

Le résultat est un nouveau type de biofiltre qui réduit la concentration de cyanotoxines à 0,61 µg/L, soit moins que la concentration critique de 1 µg/L établie par l’Organisation mondiale de la santé. M. Kumar a publié les résultats de ses travaux dans la revue Science of the Total Environment et a été récompensé par l’International Water Association en recevant le prix Young Water Professionals Canada Award. Il a rejoint cette organisation après avoir terminé son doctorat afin de soutenir les collaborations entre professionnels de l’eau et pour faire connaître la recherche et les technologies de l’eau développées au Canada.

« Tout le monde dans le laboratoire est incroyablement fier de ce que Pratik accomplit pour aider à fournir de l’eau potable aux gens, dit Mme Brar. Faire passer notre travail du laboratoire au terrain est notre objectif ultime. Non seulement il y parvient, mais son travail est reconnu, ce qui ne peut qu’aider chacun d’entre nous dans notre recherche de nouvelles façons d’éliminer les polluants de notre ressource la plus précieuse. Il quitte notre laboratoire et il va nous manquer, mais c’est l’Inde qui en profitera. Nous lui souhaitons beaucoup de succès. »

Pratik Kumar a été nommé professeur à l’Institut indien de technologie (IIT) de Jammu et a commencé en avril 2021. Son attention s’est portée sur son pays d’origine, où la nécessité d’éliminer les toxines et autres polluants primaires des sources d’eau est plus grande, car moins de la moitié de la population a facilement accès à l’eau potable. Avec l’accent mis par Pratik Kumar sur l’Inde, Mme Brar et ses collègues de l’Université York continueront à étudier d’autres moyens de fournir de l’eau potable aux populations du monde entier.

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