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In her highly anticipated new book, V.Y. Mudimbe : Les Africaines, le genre et l’ordre social, Gertrude Mianda, a professor in the Gender and Women’s Studies program at York University’s Glendon Campus, takes a feminist perspective to analyze the novels of the Congolese author V.Y. Mudimbe. She is the first researcher to examine in a book – or even in an article – the feminist positions taken in the novels of Mudimbe.
Mianda’s study of gender relations in Africa highlights the author’s descriptions of the intersections between race, class and sexuality. She focuses on the main characters in Mudimbe’s works to underline women’s experiences of oppression within patriarchal systems.
The researcher emphasizes what she calls “the double patriarchy: the complex situation of African women who are confronted by the weight of tradition and the colonial order.”
Mianda’s examination of Mudimbe’s works shows how the novelist radically approaches the subject of women’s liberation by challenging economic, social and cultural structures in the hope of creating a more equitable society.
Not only is Mianda’s book groundbreaking for its feminist approach to Mudimbe’s works, it also unravels the novelist’s perspectives on the colonialist oppression of African women, namely how colonialism exacerbated racial capitalism by treating Africans as subordinate to whites and by marginalizing women.
Her study of Mudimbe’s works goes beyond a simple literary analysis, and emphasizes the researcher’s unique and valuable multi-disciplinary approach to all her projects. For example, one of Mianda’s other research projects on immigrants to Canada from sub-Saharan Francophone Africa also addresses the intersections of gender, race, class, sexuality, language and colonialism.
Mianda dedicates much of her research to examining the marginalization and discrimination experienced by people of African origins, particularly racialized women and Francophones. Across all her diverse projects, she explores issues around the impacts of colonization and capitalism on racial discrimination, gender, class and sexuality.
Issues of equity, inclusion and diversity in Canadian society are also integral to Mianda’s teaching. “I make respect and human dignity central to my teaching and research, and to all my relationships, because I am sensitive to inclusion, diversity and equity,” she says.
Having a sense of tolerance, humility, and respect for others regardless of age, race, class, sexuality and ethnicity, are common values in all of Mianda’s research and teaching.
Gertrude Mianda, professeure de Glendon, publie un livre sur les perspectives féministes dans la littérature africaine
Dans son nouvel ouvrage très attendu, V.Y. Mudimbe : Les Africaines, le genre et l’ordre social, Gertrude Mianda, professeure titulaire du programme d’Études des femmes et de genre au campus Glendon de l’université York, adopte une perspective féministe pour analyser les œuvres romanesques de l’écrivain congolais V.Y. Mudimbe. Elle est la première chercheuse à décortiquer dans un livre — ou même dans un article —, les prises de position féministes dans les romans de Mudimbe.
Dans son étude des rapports de genre en Afrique, à l’intersection de la race, de la classe et de la sexualité telles qu’elles sont fréquemment décrites par l’auteur, Gertrude Mianda se penche sur les personnages principaux des œuvres de Mudimbe pour mettre en évidence l’oppression dont les femmes sont victimes en raison de l’ordre patriarcal.
La chercheuse met notamment en lumière ce qu’elle appelle « la complexité de la situation des femmes africaines qui sont confrontées à un double patriarcat : le poids de la tradition et l’ordre colonial ».
Son examen des romans de Mudimbe montre comment le romancier adopte une approche radicale en matière d’émancipation des femmes en remettant en question les structures économiques, sociales et culturelles en vue d’une société plus équitable.
Non seulement l’ouvrage de la professeure Mianda est novateur pour son approche féministe des œuvres de Mudimbe, mais il dégage aussi les perspectives du romancier relativement à l’oppression colonialiste des Africaines, à savoir la façon dont le colonialisme a étendu le capitalisme racial en traitant les Africains comme des subalternes des Blancs et en marginalisant les femmes.
L’étude des œuvres de Mudimbe va au-delà d’une simple analyse littéraire et met en valeur ses autres projets de recherches pluridisciplinaires. Par exemple, les recherches de Mianda sur les immigrants d’originaires de l’Afrique francophone subsaharienne au Canada portent également sur le genre, la race, la classe, la sexualité, la langue et le colonialisme.
Gertrude Mianda consacre ses recherches à l’examen de la marginalisation et de la discrimination subie par les populations d’origine africaine, notamment les femmes et les francophones racialisés. Les problèmes qu’elle soulève sont les mêmes que ceux de son nouveau livre : l’incidence de la colonisation et du capitalisme sur la discrimination raciale, le genre, la classe et la sexualité.
Les questions d’équité, d’inclusion et de diversité dans la société canadienne font également partie intégrante de son enseignement. D’après la professeure Mianda, « Je mets au centre de mon enseignement et de mes recherches, ainsi que dans toutes mes relations, le respect et la dignité humaine, car je suis sensible à l’inclusion, la diversité et l’équité ».
Avoir le sens de la tolérance, de l’humilité, du respect de l’autre quel que soit son âge, sa race, sa classe, sa sexualité, son ethnicité, sont des valeurs qui se reproduisent dans toutes les recherches et dans l’enseignement de Mianda.